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joints à la fausseté, il y aurait certitude. S’il n’y avait point de règle pour les discerner, les miracles seraient inutiles, et il n’y aurait pas de raison de croire.

Moïse en a donné une, qui est lorsque le miracleDeut. 13. 1. 2. 3. etc. mène à l’idolâtrie ; et Jésus-Christ une : Celui, dit-il, qui fait des miracles en mon nom, ne peut à l’heure même mal parler de moiMatt. 7. 38. D’où il s’ensuit que quiconque se déclare ouvertement contre Jésus-Christ ne peut faire de miracles en son nom. Ainsi s’il en fait, ce n’est point au nom de Jésus-Christ, et il ne doit point être écouté. Voilà les occasions d’exclusion à la foi des miracles marquées. Il ne faut pas y donner d’autres exclusions. Dans l’ancien Testament, quand on vous détournera de Dieu. Dans le nouveau, quand on vous détournera de Jésus-Christ.

D’abord donc qu’on voit un miracle, il faut ou se soumettre, ou avoir d’étranges marques du contraire. Il faut voir si celui qui le fait nie