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n’est ni dans nous, ni dans les créatures, mais en Dieu seul.

XXVII.

Pensées sur les miracles.



Il faut juger de la doctrine par les miracles : il faut juger des miracles par la doctrine. La doctrine discerne les miracles : et les miracles discernent la doctrine. Tout cela est vrai ; mais cela ne se contredit pas.

[§] Il y a des miracles qui sont des preuves certaines de la vérité ; et il y en a qui ne sont pas des preuves certaines de vérité. Il faut une marque pour les connaître ; autrement ils seraient inutiles. Or ils ne sont pas inutiles, et sont au contraire fondements.

Il faut donc que la règle qu’on nous donne soit telle, qu’elle ne détruise pas la preuve que les vrais miracles donnent de la vérité, qui est la fin principale des miracles.

[§] S’il n’y avait point de miracles