mes incapables de ne pas souhaiter la vérité et le bonheur, et sommes incapables et de certitude et de bonheur. Ce désir nous est laissé, tant pour nous punir, que pour nous faire sentir, d’où nous sommes tombés.
[§] Si l’homme n’est fait pour Dieu, pourquoi n’est-il heureux qu’en Dieu ? Si l’homme est fait pour Dieu, pourquoi est-il si contraire à Dieu ?
[§] L’homme ne sait à quel rang se mettre. Il est visiblement égaré, et sent en lui des restes d’un état heureux, dont il est déchu, et qu’il ne peut retrouver. Il le cherche partout avec inquiétude et sans succès dans des ténèbres impénétrables.
C’est la source des combats des Philosophes, dont les uns ont pris à tâche d’élever l’homme en découvrant ses grandeurs, et les autres de l’abaisser en représentant ses misères. Ce qu’il y a de plus étrange, c’est que chaque parti se sert des raisons de l’autre pour établir son opinion. Car la misère de l’homme se conclut de sa grandeur et sa grandeur se conclut