après qu’il est venu. Les deux peuples Gentil et Juif le regardent comme leur centre. Et cependant quel homme jouit jamais moins de tout cet éclat ? De trente-trois ans il en vit trente sans paraître. Dans les trois autres il passe pour imposteur ; les Prêtres et les principaux de sa nation le rejettent ; ses amis et ses proches le méprisent. Enfin il meurt d’une mort honteuse, trahi par un des siens, renié par l’autre, et abandonné de tous.
Quelle part a-t-il donc à cet éclat ? Jamais homme n’a eu tant d’éclat ; jamais homme n’a eu plus d’ignominie. Tout cet éclat n’a servi qu’à nous, pour nous le rendre reconnaissable, et il n’en a rien eu pour lui.
[§] Jésus-Christ parle des plus grandes choses si simplement, qu’il semble qu’il n’y a pas pensé ; et si nettement néanmoins, qu’on voit bien ce qu’il en pensait. Cette clarté jointe à cette naïveté est admirable.
[§] Qui a appris aux Évangélistes les qualités d’une âme véritablement hé-