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ce qui paraît d’abord, ou s’il faut s’arrêter uniquement à ce premier sens qu’elles présentent.

Si la loi et les sacrifices sont la vérité, il faut qu’ils plaisent à Dieu et qu’ils ne lui déplaisent point. S’ils sont figures, il faut qu’ils plaisent, et déplaisent.

Or dans toute l’Écriture ils plaisent, et déplaisent. Donc ils sont figures.

[§] Il est dit que la loi sera changée ; que le sacrifice sera changé ; qu’ils seront sans Rois, sans Princes, et sans sacrifices ; qu’il sera fait une nouvelle alliance ; que la loi sera renouvelée ; que les préceptes qu’ils ont reçus ne sont pas bons ; que leurs sacrifices sont abominables ; que Dieu n’en a point demandé.

Il est dit au contraire que la loi durera éternellement ; que cette alliance sera éternelle ; que le sacrifice sera éternel ; que le sceptre ne sortira jamais d’avec eux, puis qu’il n’en doit point sortir que le Roi éternel n’arrive. Tous ces passages marquent-ils