d’erreur et de vice, il n’appartient qu’à elle et d’instruire et de corriger les hommes.
[§] Le Christianisme est étrange. Il ordonne à l’homme de reconnaître qu’il est vil et même abominable ; et il lui ordonne en même temps de vouloir être semblable à Dieu. Sans un tel contrepoids cette élévation le rendrait horriblement vain, ou cet abaissement le rendrait horriblement abject.
[§] L’Incarnation montre à l’homme la grandeur de sa misère par la grandeur du remède qu’il a fallu.
[§] On ne trouve pas dans la Religion Chrétienne un abaissement qui nous rendre incapable du bien, ni une sainteté exempte du mal.
[§] Il n’y a point de doctrine plus propre à l’homme que celle-là, qui l’instruit de sa double capacité de recevoir et de perdre la grâce, à cause du double péril où il est toujours exposé de désespoir ou d’orgueil.