Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que jamais de ses premières pensées quelques bonnes qu’elles parussent aux autres, et qui a refait souvent jusqu’à huit ou dix fois des pièces que tout autre que lui trouvait admirables dès la première.

Après qu’il leur eut fait voir quelles sont les preuves qui font le plus d’impression sur l’esprit des hommes, et qui sont les plus propres à les persuader, il entreprit de montrer que la Religion Chrétienne avait autant de marques de certitude et d’évidence que les choses qui sont reçues dans le monde pour les plus indubitables.

Pour entrer dans ce dessein, il commença d’abord par une peinture de l’homme, où il n’oublia rien de tout ce qui le pou-