« Napoléon eut un succès, mais de pure circonstance : la valeur littéraire de l’ouvrage était nulle ou à peu près. Le rôle de l’espion seul était une création ; tout le reste avait été fait à coups de ciseaux. »
Antony, drame en cinq actes, en prose, par Alex. Dumas. Représenté pour la première fois sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le mardi 3 mai 1831. — Paris, Auguste Auffray. In-8, de 116 p., chiff., couverture grise.
Ce drame, en édition originale, se trouve rarement en belle condition et vaut 50 à 60 francs.
Un exemplaire broché d’Antony et enrichi d’un envoi autog., signé de Dumas, est une curiosité romantique d’un grand intérêt. Nous en avons vu un à la librairie Rouquette, en janvier 1879.
Antony fut un des succès les plus retentissants de l’époque romantique.
« Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie ; Antony n’est point une pièce de théâtre. Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. Antony c’était moi, moins l’assassinat ; Adèle c’était Elle, moins la fuite. »
La seconde édition de 1832, in-8o de 112 p., a une vignette de Tony Johannot, mise sur bois par Tellier et gravée par Thompson (scène viii du ive acte) : Antony et Adèle après la scène du bal. — Cette vignette est curieuse à un double titre, comme reproduction des toilettes et de l’idéal d’élégance d’alors, et comme ressemblance des deux acteurs, Bocage et madame Dorval.
Autre composition d’Alfred Johannot, lithog. de Lemercier, publiée dans l’Artiste (acte v) : le colonel d’Hervey enfonçant la porte ; Antony soutient d’un bras Adèle morte, et tend de la main droite le poignard au colonel : « Elle me résistait… je l’ai assassinée. »
Parodie :
Batardi, ou le désagrément de n’avoir ni mère ni père, existence d’homme en cinq portions, de M. Dupin.