ALEXANDRE DUMAS
Alexandre Dumas, dans ses amusantes causeries, a fait la part des trois chefs de l’École Romantique.
« Lamartine est un rêveur ; Hugo est un penseur ; moi, je suis un vulgarisateur.
« Ce qu’il y a de trop subtil dans le rêve de l’un, subtilité qui empêche parfois qu’on ne l’apprécie ; ce qu’il y a de trop profond dans la pensée de l’autre, profondeur qui empêche parfois qu’on ne la comprenne, je m’en empare, moi, vulgarisateur ; je donne un corps au rêve de l’un, je donne la clarté à la pensée de l’autre ; et je sers au public ce double mets, qui, de la main du premier, l’eût mal nourri, comme trop léger ; qui de la main du second, lui eût causé une « indigestion comme trop lourd ; et qui, assaisonné et présenté de la mienne, va à peu près à tous les estomacs, aux plus faibles comme aux plus robustes. »
Pendant plus de vingt années, Dumas a tenu, comme on dit, le roman et le théâtre ; son nom s’est étalé en vedette, dans le