- Sir Theophilus O’Neddy.
Je te remercie à deux genoux de ton excellent conseil à propos de la grossière phrase de Deborah : à dia et à hurhu. Ces fautes de goût me sont assez coutumières ; j’en ai déjà pas mal derrière moi qui me poursuivent comme des remords… Je demande expressément ton attention sur le chapitre que je t’envoie. Ce que tu y trouveras de mauvais, de languissant, biffe-le, je t’en prie, avant de l’envoyer à messire Terzuolo. Je t’avais parlé l’autrefois de mon chap. XVII, que j’avais écrit avant le chap. XVI ; ce chap. XVII que je ne t’envoie pas, je l’ai lu et relu, je le lis et le relis encore, et je le trouve hors d’œuvre et médiocre ; j’en ferai un autre…
Dans le chap. XVI, si tu trouves, ce que je crains, que la rêverie et le délire de Fitz Harris soient trop longs, ôte tout ce qui pourra te sembler languissant, ou tout autre chose.
- À Sir Theophilus.
Ceci est un peu de copie que ta seigneurie bien aimée voudra bien remettre en son lieu. Ce chap. XVII sera bien ce qu’il y aura de plus e…oire sur le globe ; que veux-tu ? j’ai besoin de ce jalon, de ce pivot, de ce chaînon, pour la marche de mon épopée…
- Au même, de Tours, 14 décembre 1837.
… Tours est une belle et agréable ville, couchée entre le Cher et la Loire, de mœurs très régulières ; où les Anglais abondent ; où les pruneaux sont inconnus ; où l’on ne fabrique pas de gros ; où dans la rue Royale, il y a un très joli perruquier qui se nomme Roméo, qui se fait nommer Roméo, devrais-je dire, le polisson !… Je travaille assez exemplairement aux dernières pages de mon livre qui paraîtra aussitôt mon retour…