fortune, une conscience d’artiste et une chaleur d’amitié qui
sont tout à l’honneur du caractère de Pétrus.
Madame Putiphar eut peu de succès et ne rapporta presque rien à son auteur, qui dut chercher ses moyens d’existence dans la publication d’articles de journaux très peu rétribués. En 1846, sa situation était devenue pénible. Théophile Gautier lui fit donner en Algérie un emploi d’inspecteur de la colonisation, qu’il conserva pendant une dizaine d’années. Destitué par suite de la malechance, qui semblait obstinée à le poursuivre, il se livra, en dernière ressource, à la culture d’une concession qu’il avait obtenue, et périt des suites d’une insolation, en 1859, croyons-nous, à l’âge de 50 ans, presque entièrement oublié.
Asselineau, Théophile Gautier, et M. Jules Claretie ont remis en lumière cette intéressante figure de Pétrus Borel, disparue dans la nuit du ciel romantique, comme un météore dans une soirée d’été.