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Je le reconnus aisément.
Il s’approcha de mon oreille ;
Tu dors, me dit-il doucement,
Et tandis que ton cœur sommeille,
L’heure s’écoule incessamment.
Ici bas tout se renouvelle,
L’homme seul vieillit sans retour ;
Son existence n’est qu’un jour
Suivi d’une nuit éternelle,
Mais encor trop long sans amour.

    À ces mots j’ouvris la paupière ;
Adieu sagesse, adieu projets ;
Revenez, enfans de Cythère,
Je suis plus foible que jamais.