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À M. DE F.


Corrigé par tes beaux discours
J’avois résolu d’être sage,
Et dans un accès de courage
Je congédiois les amours
Et les chimères du bel âge.
La nuit vint ; un profond sommeil
Ferma mes paupières tranquilles ;
Tous mes songes étoient faciles ;
Je ne craignois point le réveil.
Mais quand l’aurore impatiente,
Blanchissant l’ombre de la nuit,
À la nature renaissante
Annonça le jour qui la suit :
L’amour vint s’offrir à ma vue ;
Le sourire le plus charmant
Erroit sur sa bouche ingénue ;