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Sur l’immortalité ; rions de sa folie.
Cet abyme sans fond où la mort nous conduit
Garde éternellement tout ce qu’il engloutit.
Tandis que nous vivons, faisons notre Élysée ;
L’autre n’est qu’un beau rêve inventé par les Rois,
Pour ranger leurs sujets sous la verge des loix ;
Et cet épouvantail de la foule abusée,
Ce tartare, ces fouets, cette urne, ces serpens,
Font moins de mal aux morts que de peur aux vivans.