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LA GUERRE DES DIEUX,

C’en est bien un, je ne m’abuse pas.
Tant mieux ! levons ces trompeuses casaques ;
Ne tuons rien ; mais des claques, des claques. »
Ce mot heureux circule promptement.
Sur l’ennemi chacun tombe gaîment ;
Gaîment encore aux claques l’on procède.
Le jeu s’échauffe, et malheur à la laide !
Toujours sur elle on daube fortement.
Sur la beauté la main aussi se lève ;
Prête à frapper, jamais elle n’achève :
On la voyait retomber doucement,
Du blanc satin caresser la surface,
Et quelquefois la bouche prend sa place.
Les unes donc à grands pas détalaient ;
Avec lenteur les autres reculaient.
On les rattrape, et l’assaut recommence.
Il plaisait fort ; c’était un jeu de main,
Qui ne fut pas pourtant jeu de vilain.
Des culs de lis restaient en évidence :
De la victoire on voulut profiter ;
On les retourne ; ils y contaient d’avance.
Quelle attitude ! et quel profond silence !