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CHANT II.
LE PÈRE.
Soit. Au surplus, nous pouvons, je le vois,
Nous divertir ici comme des rois.
LE SAINT-ESPRIT.
Ces païens seuls me donnent de l’ombrage.
JÉSUS-CHRIST.
C’est, je l’avoue, un fâcheux voisinage.
LE PÈRE.
Notre ennemi plus que nous est gêné :
Cela console, et nous pouvons attendre.
JÉSUS-CHRIST.
À ces messieurs nous devons un dîné ;
Bon ou mauvais, il convient de le rendre.
LE PÈRE.
Ainsi soit-il. D’archanges radieux
Qu’une douzaine aille inviter ces dieux.
Le groupe ailé s’acquitte de son message.
On accepta, mais pour le jour d’après :
Gens du bon ton ne se hâtent jamais ;
Se faire attendre est assez leur usage.
Le lendemain ils viennent un peu tard.