Page:Parny - La guerre des dieux, poème en dix chants, 1808.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
39
CHANT II.


LE PÈRE.

Soit. Au surplus, nous pouvons, je le vois,
Nous divertir ici comme des rois.

LE SAINT-ESPRIT.

Ces païens seuls me donnent de l’ombrage.

JÉSUS-CHRIST.

C’est, je l’avoue, un fâcheux voisinage.

LE PÈRE.

Notre ennemi plus que nous est gêné :
Cela console, et nous pouvons attendre.

JÉSUS-CHRIST.

À ces messieurs nous devons un dîné ;
Bon ou mauvais, il convient de le rendre.

LE PÈRE.

Ainsi soit-il. D’archanges radieux
Qu’une douzaine aille inviter ces dieux.
Le groupe ailé s’acquitte de son message.
On accepta, mais pour le jour d’après :
Gens du bon ton ne se hâtent jamais ;
Se faire attendre est assez leur usage.
Le lendemain ils viennent un peu tard.