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CHANT II.

On le croirait, c’est assez l’usage ;
Point, mes enfans se trouvent mes jumeaux.
Notre amalgame est un plaisant chaos,
Et je m’y perds. Revenons à l’orage.

LE SAINT-ESPRIT.

Il va très-bien. Voyez-vous ces vaisseaux
Battus, brisés, engloutis par les flots ?
Voici l’instant d’essayer le tonnerre,
Ce vrai cachet de la divinité.
Cherchez un but ; foudroyez sur la terre
Quelque vaurien qui l’aura mérité.

LA VIERGE.

Pourquoi sur lui presser votre vengeance ?
Demain peut-être il ferait pénitence.

LE PÈRE.

Dans la forêt, remarquez-vous là-bas
Un bon curé qui, malgré la tempête,
Va d’un mourant adoucir le trépas,
Et ce voleur qui brusquement l’arrête ?
Sur le ciboire il veut porter la main,
Car il est d’or : le prêtre fuit en vain ;