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CHANT II.

Un ennemi qu’il voudrait prévenir.
Jupiter place au pied de la montagne
D’autres guerriers ; plus loin dans la campagne
Il établit ses postes avancés ;
Mais d’attaquer il fait défense expresse ;
Et prudemment sur la frontière il laisse
Quelques Sylvains en vedette placés.
Le paradis autrement s’organise.
Au beau milieu des nuages ouverts,
Sur un autel environné d’éclairs,
Du triple dieu la grandeur est assise.
À ses genoux, ou bien à leurs genoux,
La Vierge occupe un tabouret modeste.
Le doux Jésus, du bon ordre jaloux,
Devant l’autel range la cour céleste.
Au premier banc brillent les Séraphins,
Du beau Trio contemplateurs fidelles :
Ces clairs flambeaux, ces lampes éternelles,
Brûlent toujours devant le saint des saints ;
Le pur amour sans cesse les consume,
Le pur amour sans cesse les rallume.
Plus bas on voit des visages très-ronds