Page:Parny - La guerre des dieux, poème en dix chants, 1808.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
227
ÉPILOGUE.

De nos autels le coupable ministre,
Laissant du deuil le vêtement sinistre,
Ose former un profane lien :
Il devient homme, et père, et citoyen.
On a permis à cette infortunée,
Que tourmentait un maître impérieux,
De renoncer à ce joug odieux,
Et de chercher un plus doux hyménée.
Mais l’heure approche, ô mortels corrompus !
Par ces forfaits, dont frémit la nature,
Race d’Adam, tu combles la mesure :
Tu vas périr, tu péris, tu n’es plus.
Ainsi finit l’humaine impertinence.
Quel calme alors ! quel vaste et beau silence !
Mais tout-à-coup un Ange dans les airs
Fait retentir la trompette éclatante.
Ce son terrible ébranle l’Univers,
Dans les tombeaux il porte l’épouvante.
« Morts levez-vous ! » À ces mots chacun d’eux
Se dégageant du linceul qui le presse,
Montre à demi son visage terreux,
En clignotant au jour ouvre les yeux,