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CHANT X.

Rends aux chrétiens l’espoir et la valeur ;
Le plus poltron se croit déjà vainqueur.
Jésus, armé de la foudre terrible,
Tourne la tête, et la lance au hasard ;
Soudain Heimdall est couché sur l’arène.
Ce premier coup l’anime ; un autre part ;
Du grand Odin il brise l’étendard,
Et de héros renverse une douzaine.
Le dieu piqué se retourne vers Thor :
« Cours ; et punis cet abbé téméraire.
Son père ici ne s’offre pas encor ;
Fils contre fils, tu vaincras, je l’espère.
Entre les mains je remets mon tonnerre. »
Le vaillant Thor de plaisir transporté,
Vole au combat ; et d’un autre côté
L’on voit aussi Jupiter qui s’avance.
Des attributs de leur triple puissance
Ces fiers rivaux s’entourent à la fois.
Les vents fougueux accourent à leur voix ;
De toutes parts s’assemblent les nuages,
Les tourbillons précurseurs des orages,