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Modérant l’ardeur qui le presse,
Valsin dévoile avec lenteur
Un sein dont l’aimable jeunesse
Venoit d’achever la rondeur ;
Sur des lis il y voit la rose ;
Il en suit le léger contour ;
Sa bouche avide s’y repose ;
Il l’échauffe de son amour ;
Et tout-à-coup sa main folâtre
Enveloppe un globe charmant,
Dont jamais les yeux d’un amant
N’avoient même entrevu l’albâtre.

    C’est ainsi qu’à la volupté
Valsin préparoit la beauté
Qui par lui se laissoit conduire ;
Il savoit prendre un long détour.
Heureux qui s’instruit en amour.
Et plus heureux qui peut instruire !

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