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TABLEAU IIIe.

LE SONGE.


Le sommeil a touché ses yeux ;
Sous des pavots délicieux
Ils se ferment, et son cœur veille.
À l’erreur ses sens sont livrés.
Sur son visage par degrés
La rose devient plus vermeille ;
Sa main semble éloigner quelqu’un ;
Sur le duvet elle s’agite ;
Son sein impatient palpite,
Et repousse un voile importun.
Enfin, plus calme et plus paisible,
Elle retombe mollement ;
Et de sa bouche lentement