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À son cou penché mollement
Le cou du cygne s’entrelace ;
Sa bouche s’ouvre par degrés
Au bec amoureux qui la presse ;
Ses doigts lentement égarés
Flattent l’oiseau qui la caresse ;
L’aile qui cache ses attraits
Sous sa main aussitôt frissonne,
Et des charmes qu’elle abandonne
L’albâtre est touché de plus près.
Bientôt ses baisers moins timides
Sont échauffés par le désir ;
La volupté la fait gémir ;
Et le dernier cri du plaisir
Échappe à ses lèvres humides.

    Si vous trouvez de ce tableau
La couleur quelquefois trop vive,
Songez que la fable est naïve,