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Par la politique étrangère,
Ce monde toujours désolé
Par l’Européen sanguinaire,
Sous les maux qu’y laissa la guerre
Gémira long-tems accablé.
Unie au glaive inexorable,
La famine, plus implacable,
En a fait un vaste tombeau.
Les champs regrettent leur parure ;
Le coton languit sans culture,
Et ne charge plus le fuseau.
L’avarice tourne ses voiles
Vers ce lieu jadis florissant,
Arrive, et se plaint froidement
Qu’on a haussé le prix des toiles.

    Pour ne pas l’entendre, je fuis
Le brûlant séjour de la ville ;
Contre la ville et ses ennuis