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CHANSON XI.


Redoutable Niang ! pourquoi ouvres-tu mon sein dans un jour malheureux ?

Qu’il est doux le souris d’une mére, lorsqu’elle se penche sur le visage de son premier-né ! Qu’il est cruel l’instant où cette mère jette dans le fleuve son premier-né, pour reprendre la vie qu’elle vient de lui donner ! Innocente créature ! le jour que tu vois est malheureux ; il menace d’une maligne influence tous ceux qui le suivront. Si je t’épargne, la laideur flétrira tes joues, une fièvre ardente brûlera tes veines, tu croîtras au milieu des souffrances ; le jus de l’orange s’aigrira sur tes lèvres, un souffle empoisonné