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Le Confesseur


En vain tes paupières jalouses
Voilent tes regards anxieux ;
Mes yeux pareils à des ventouses
Sucent les secrets de tes yeux.

Je vois ainsi qu’une rivière
Couler ton sang dans ton cerveau ;
Et je promène une lumière
En ton cœur comme en un caveau.

J’y vois des richesses étranges,
De l’or et des bijoux royaux
Ignorés des yeux bleus des anges
Gardiens des célestes joyaux.

J’y vois des bontés et des crimes,
Des viols, des blessures, des morts,
Et sur les bouches des victimes
Les doux baisers de tes remords