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Désir


Mes regards las, sans voir l’or en fleur des jasmins,
Rêvent de cheveux d’or dont la tendresse étonne,
Et, dédaignant des lys la blancheur monotone,
Pleurent la liliale ardeur des jeunes mains.

Ô toi qui dois venir, viens ! mon cœur te réclame,
Mes yeux, tristes d’amour, attendent tes chers yeux.
Car la terre est si vide, et si vides les cieux !
Et rien n’offre un baiser aux lèvres de mon âme.

Toi que j’aimerai, toi qui me tortureras
Sans assouvir jamais tes douloureux caprices,
Viens ! je t’offre à genoux les mortels sacrifices
Où mon sang résigné coulera dans tes bras.