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Soleil vertigineux, vous qui dans les yeux faites
Fleurir des visions de splendeurs et de fêtes,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Aveuglez-moi !

Jardinier qui semez dans la nuit des cerveaux
Les songes imprévus et les verbes nouveaux,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Fécondez-moi !

Fleuve majestueux, où sur l’eau lente éclate
La gloire des lotus d’azur et d’écarlate,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Submergez-moi !

Tour d’ivoire, château que les tentations
Entourent vainement de leurs obsessions,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Abritez-moi !

Forêt crépusculaire, où les oiseaux nocturnes
Ouvrent leurs clairs yeux d’or et leurs vols taciturnes,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Apaisez-moi !

Porte du Paradis, par l’absurde habité,
Haschisch libérateur de la réalité,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Délivrez-moi !

Tapis de velours blanc, où marchent cadencées
D’amples processions d’orgueilleuses pensées,
xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Exaltez-moi !