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GEORGES GARNIR


Le Secret


Pâle poète, j’ai de mon rêve nocturne
Fatigué mon cœur morne et mon front taciturne ;

Pèlerin harassé, j’ai cherché longuement
Dans les lointains déserts le lointain diamant ;

Rêveur extasié, j’ai dans les soirs magiques
Interrogé d’espoir les astres prophétiques ;

Profanateur cruel, j’ai défloré les lys
Pour calmer en mon cœur mes désirs appâlis ;