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Aurore, est-ce toi qui pétris
La finesse des tons fleuris
Pâles et roses
De la Madone de Beauté,
Dont la chair surpasse en clarté
La chair des roses ?
Sur ses lèvres, où les chansons
S’épandent comme des frissons,
Où semblent vivre
Les mots tendrement étourdis,
N’est-ce pas toi qui répandis
La lumière ivre ?
Et son œil doux d’un bleu si clair
Est frais comme un souffle de l’air ;
Sa chevelure
Qui s’éparpille, et jase, et rit.
Est faite, comme son esprit,
De clarté pure !