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La mer, la vaste mer chantait à la lumière,
Dans le déroulement de ses rhythmes virils,
Le cantique éternel de l’extase première ;
Calme comme la voix fraîche de la prière,
Dénouant au soleil sa toison de béryls,
Dans le déroulement de ses rhythmes virils,
La mer, la vaste mer chantait à la lumière.

Dans la chaleur du jour vous êtes née ainsi
De toutes les splendeurs et de tous les prestiges,
Ô vous par qui l’Amour même fut adouci,
Ô vierge impérieuse exempte de souci !
Claire comme les fleurs qui s’ouvrent sur les tiges
De toutes les splendeurs et de tous les prestiges.
Dans la chaleur du jour vous êtes née ainsi !

Ô vous qui consolez par le divin sourire,
Je veux à votre gloire élever des autels
Qui vibrent aux accents magiques de la Lyre ;
Dans des brouillards d’encens, de cinname et de myrrhe,
Ô Vierge en qui revit le sang des dieux mortels,
Je veux à votre gloire élever des autels,
Ô vous qui consolez par le divin sourire !

Fierté, grâce, candeur, âme de la Beauté,
Vous êtes la lumière et l’unique harmonie,
Et je chante Noël ! Votre Nativité