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Les miens sont un essaim d’oiseaux tendres et sages
Qui soupirent d’amour sous de calmes bocages,
Et ton rêve, à leur sens, a le vol téméraire.

Que ne laisses-tu là ton orgueil et tes fièvres
Pour l’éternel baiser des âmes sur les lèvres ?
Voleras-tu toujours dans ton ciel solitaire ?


V


Ô douleur ! je ne puis, je n’oserais te suivre ;
Viens mourir avec moi dans l’ivresse de vivre
Et goûter en tremblant aux douceurs de se taire.