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Léon Montenaeken


Sur une Tasse de Satzuma


 
Le cœur, c’est la tasse frêle
Qui renferme tour à tour,
Jusqu’à ce qu’elle se fêle,
Notre haine et notre amour.

Pour en préserver longtemps
La sensible porcelaine,
N’y versons jamais bouillants
Notre amour ni notre haine…
 
Ayons, pour que dans nos veines
Le sang les roule toujours,
De la tiédeur dans nos haines,
Du calme dans nos amours.