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À l’assaut des cuisses prônées
Ils monteront insolemment
Prenant, en leur enroulement,
Roturières et blasonnées !

La jouvencelle choisira
Les couleurs chastes : bleu, blanc, rose ;
La matrone d’humeur morose,
Le noir, que le temps roussira.

Seule, la fille aux lèvres blêmes
Enfile les terribles bas
Qui font ses jambes de combats
Plus mortelles que ses bras mêmes !

Et ces interminables gants
De pieds — pour ces filles de soie
Se transforment en bas de joie
Aux empires extravagants !

Car ces étuis, rêve des gouges,
À l’égal des fards enchanteurs,
Des eaux, des pâtes, des senteurs,
Des poivres longs, des piments rouges,