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Culture

en ſemant à la fin d’août, dans le champ même qui y eſt deſtiné, des pois sauvages ou des veſces d’hiver, pour les enfouir le printemps suivant, & y planter auſſi-tôt ces tubercules. M. Yvart, de son côté, eſt auſſi dans l’intention de tenter des expériences comparatives ſur cet objet ; & il y a tout lieu d’eſpérer de ce concours de lumières & de patriotiſme, des connoiſſances utiles à l’agriculture.

Je crois devoir faire obſerver à cette occaſion que les engrais du règne animal doivent être préférés pour les grains, à ceux du règne végétal, qui valent mieux pour les racines, parce qu'ils tiennent la terre plus diviſée, & la rendent plus molle ; d'ailleurs ils peuvent, par leur contact immédiat avec le fumier, acquérir quelque chose d’âcre : auſſi remarque-t-on que dans certains cantons, les pommes de terre des gens de la campagne ſe débitent plus aisément que celles des jardiniers, qui, fumant ordinairement outre meſure, font perdre aux tubercules leur ſaveur délicate.