quefois enfin l’organiſation eſt tellement altérée, que la plante ne fleurit ni ne fructifie, & qu’au lieu de produire des tubercules charnus & farineux, elle ne donne plus que des racines chevelues & fibreuſes.
Pour remédier à ces différents degrés de dégénération, alarmante ſans doute pour les cantons qui ont fondé leur eſpoir de ſubſiſtance sur la reſſource des pommes de terre, il faut changer de ſemences : un moyen plus efficace encore pour arrêter le mal à la ſource, c’eſt de régénérer par la voie des ſemis les eſpèces fatiguées & abâtardies.
Mais il y a une maladie qui paroit attaquer plus particulièrement la pomme de terre : elle eſt connue dans le Lyonnois sous le nom de friſée, & en Flandre ſous celui de Pivre. Son caractère principal, c’eſt d’avoir la tige d’un vert brunâtre & comme bigarrée, les feuilles repliées ſur elles-mêmes, bouclées, maigres & voiſines de la tige, marquées de points jaunâtres, & d’une texture fort irrégu-