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Usage

obſerve que quatre arpens meſure de Paris, d’un excellent terrain, peuvent donner pour chaque coupe 36 milliers de ce fourrage.

Le fourrage ou le bois-patate ſe vend par paquets, qui, dans les temps ordinaires, pèſent 40 livres : un cheval ne peut être bien nourri qu’avec quatre paquets ; il en faut 3 au mulet, & moins de 2 à un âne : mais on doit avoir la précaution avant de leur donner ce fourrage, de le laiſſer au ſoleil pendant une journée, dans la crainte qu’il ne les relâche s’il étoit donné plus tôt ; mais il a beaucoup de propenſion à fermenter, ce qui fait qu’on ne le coupe qu’à meſure du beſoin. On ſent bien que les tubercules de la plante, cultivée ainſi, ſont toujours menus & peu nombreux : elle eſt aſſez vivace pour durer ſix à ſept ans.


Obſervations.

La patate, déja naturalisée chez les Eſpagnols, n’a, plus qu’un pas à faire pour l’être dans nos provinces méridionales,