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des Pommes de terre.

tage en faveur de quelques végétaux, dans lesquels la médecine, l’économie & les arts n’ont pu procurer à leurs recherches quelques dédommagements. Quelle plante, après les grains de première néceſſité, a plus de droit à nos hommages & à nos ſoins, que celle qui proſpère dans les deux continents, qui a déjà contribué pour ſa part à rétablir en Europe la population, à laquelle la découverte du nouveau-monde avoit donné de ſi fortes atteintes ; une plante dont le produit eſt le plus fécond, le moins incertain, & ſur lequel on diroit que la main bienfaiſante du Créateur a répandu tout ce qu’il eſt poſſible de déſirer pour faire trouver l’abondance & l’économie au ſein même de la cherté & de la ſtérilité ; une plante enfin dont on ne ſauroit trop étendre la culture, à laquelle le royaume devra l’inappréciable avantage de ne plus éprouver ces diſettes affreuſes qui l’ont trop affligé ! De quels ſentimens ne devons-nous