ſant environ dix-huit livres, coupées & données matin & ſoir, mêlées avec du ſon, du foin & un peu de ſel, dans les provinces où cet aſſaiſonnement eſt à bon compte, avance beaucoup l’engrais des bêtes à cornes. M. Blanchet a même remarqué que dix à douze livres de pommes de terre nourriſſent autant qu’un quintal de navets ; mais il recommande toujours de les faire cuire les quinze derniers jours de l’engrais.
C’eſt environ un tiers de moins que pour les bœufs : un boiſſeau dans la journée ſuffit, en y aſſociant toujours de la paille hachée, du foin, le réſidu de la bière, les ſons & les eaux des amidonniers. On pourroit même former de la pomme de terre, la baſe de la nourriture lactifère qui convient aux veaux, & en les ſevrant de bonne heure, déterminer les fermiers des environs de Paris à faire des élèves,