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des Pommes de terre.

les ſoient refroidies lorſqu’on les fait cuire, d’en régler la quantité ſur les forces & l’embonpoint des animaux, vu qu’une ſurabondance de nourriture pourroit leur nuire ; mais il exiſte une multitude d’obſervations dans les Ouvrages de Médecine vétérinaire, qui doivent rendre à cet égard bien circonſpect.

Il n’eſt pas douteux qu’il ſeroit toujours plus avantageux de faire cuire les pommes de terre, parce qu’au moyen de la cuiſſon, la partie aqueuſe ſe combine avec les autres principes, d’où il réſulte un aliment plus ſolide, dont les effets ſont peut-être auſſi augmentés ; mais on ſent bien que pour de grands troupeaux cette opération ſeroit bien embarraſſante, qu’elle coûteroit du bois & ne dédommageroit pas des frais : on ne doit donc la pratiquer que les quinze derniers jours de l’engrais, parce qu’alors tout ce qu’on donne aux beſtiaux doit avoir plus de ſubſtance ſous moins de volume.

Les animaux comme l’on ſait, montrent