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des Pommes de terre.

ble, & dans le nombre des ſuſbtances propres à y ſuppléer, la pomme de terre doit ſans doute être regardée comme la plus ſubſtantielle ; ſouvent le gland manque, quelquefois le ſon eſt trop cher ; enfin il arrive qu’une extrême ſéchereſſe, ou trop de pluie, rendent les fourrages rares, ou leur donnent une mauvaiſe qualité. Quel bénéfice, ſi le fermier pouvoit ſe déterminer à conſacrer annuellement à la culture de ces racines deux champs d’une étendue proportionnée, l’un aux beſoins de la famille, & l’autre à la quantité du bétail ; on ne verroit plus tant de terrains inutiles ou ſtériles dans le royaume, parce qu’ils ne ſont pas ſuffisamment fumés & bien travaillés.

L’épargne ſur les grains eſt sur-tout une chose qui me paroît bien importante dans cette circonſtance. Les habitans des montagnes du Lyonnois emploient des pommes de terre pour engraiſſer les bœufs qu’ils deſtinent à la boucherie ; & ils ſuivent pour cet engrais la méthode ſui-