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Usage

ſualité & de luxe (s’il eſt permis de s’exprimer ainſi) que je m’en ſuis rapporté pour juger la qualité du pain de pommes de terre mélangé ou non. Je l’ai fait goûter à ceux qui ont eu le courage de voir de près les payſans, de viſiter avec intérêts ces hommes courbés ſous le poids accablant des travaux les plus pénibles. Tous m’ont aſſuré que ce pain étoit infiniment meilleur que celui dont ces hommes utiles s’alimentent même dans les temps d’abondance.

En recommandant de tenir toujours très ferme la pâte des pains de pommes de terre mélangés, je n’ai pas indiqué la quantité d’eau qu’il falloit y faire entrer, ni celle qui reſtoit après la cuiſſon, parce qu’elle dépend abſolument de la nature des grains ou de la farine employés ; ce que je puis aſſurer, c’eſt que par le premier procédé on épargne réellement un tiers de grains, au moins les trois quarts par le ſecond, & qu’on les ſupplée en totalité au moyen du troiſième procédé. L’écono-