Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/263

Cette page n’a pas encore été corrigée
255
des Pommes de terre.

tres, en les coupant par tranches, les portant au four, & enſuite au moulin pour les réduire en farine, ne produiſent que des maſſes lourdes, plus embarraſſante encore, mais moins défectueuſe, conſiſte à laver les pommes de terre, à les cuire, à les peler, à les délayer dans l’eau, à les paſſer à travers un tamis, à ajouter cette eau épaiſſie pour pétrir la farine, d’où il réſulte un pain paſſable ; mais ce pain revient plus cher que s’il étoit compoſé de farine pure, & nourrit un tiers de moins.

On ne peut ſe diſſimuler que ſi ces eſſais plus ou moins défectueux n’avoient pas toujours été conidérés comme des ſimples tentatives du moment, leur uſage continué & appliqué en grand n’eût fatigué, découragé le zéle de ceux qui les ont propoſés avec le plus d’acharnement ; on s’eſt borné à préparer pendant pluſieurs jours quelques livres de pain de pommes de terre, & ce pain a été trouvé plus ou moins ſupérieur, relativement au pays où on le