Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/255

Cette page n’a pas encore été corrigée
247
des Pommes de terre.

eſt obligé de ramollir par l’application de l’eau en maſſe, ſans quoi il ne ſeroit guère poſſible de les cuire, ni d’en former un comeſtible salutaire : alors on ne ſauroit trop employer de véhicule.

Dans la vue de multiplier les avantages de la marmite dont il s’agit, j’ai entrepris une ſuite d’expériences dont le réſultat ne me paroît pas encore aſſez utile pour pouvoir en rendre compte. Je me bornerai à faire ſentir d’avance, que toutes ſubſtances auxquelles on a ſouſtrait le principe aqueux ſurabondant, ou qui ſont naturellement ſèches, étant ſoumiſes à la vapeur de l’eau bouillante, ne pourroient acquérir le degré de molleſſe & de flexibilité, en quoi conſiſte la cuiſſon, ſi on ne leur reſtituoit, ou qu’on ne leur donnât l’humidité dont elles ont beſoin pour en devenir ſuſceptibles.

J’ai donc cherché à m’aſſurer ſi en laiſſant macérer dans l’eau pendant douze heures des graines légumineuſes ſèches, telles que les haricots, les groſſes fèves &