Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée
229
des Pommes de terre.

cette dernière au moyen d’un crible qui laiſſe paſſer la pulpe ; la fécule en retient l’écorce. C’eſt de cette fécule farineuſe, ainsi lavée & purgée de ſon odeur virulente, au moyen de l’eau, que les Péruviens préparent leurs bouillies, leurs ſoupes farineuſes, leurs alimens, en la mêlant au pain, & de toute autre manière. » Voyez Hiſtoire des plantes du Dauphiné, tome II, pag. 49.

Personne, j’oſe le croire, n’eſtime plus que moi M. Dombey & ſes travaux ; mais je ne puis me diſpenſer de faire ici une obſervation : ſi les Péruviens emploient réellement un pareil procédé pour retirer des pommes de terre gelées l’amidon qu’elles renferment, je déclare que ce moyen eſt on ne peut plus défectueux, parce que s’il étoit poſſible que la totalité de la fécule ſe détachât de la matière fibreuſe, par les colliſions répétées de l’eau en mouvement, & non par la pourriture des racines, elle seroit bientôt chariée, entraînée avec ce fluide à travers le tiſſu des sacs, comme