de quelque temps il ſe tourne en eau & s’aigrit ; le grand froid & le grand chaud hâtent ſa deſtruction.
J’ai pris une once d’amidon de pommes de terre, & autant de celui des grains ; je les ai converties en empois avec douze onces d’eau pour chacun ; j’ai prié ensuite uns ſœur de la Charité d’avoir la complaiſance de les eſſayer dans la lingerie de l’hôtel des Invalides : elle m’a aſſuré qu’ils donnoient l’un & l’autre la même roideur & le même éclat au linge. Pluſieurs personnes qui blanchiſſent les dentelles & les blondes dans la perfection, firent auſſi, à ma prière, une ſemblable expérience, & elles en furent.également contentes.
L’amidon de pommes de terre eſt spécifiquement plus peſant que celui des grains : examinés tous deux au microscope, le premier eſt entièrement tranſparent, & l’autre infiniment moins. Cette différence, quoique légère, m’a fait naître le ſoupçon que l’objet d’économie pour