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des Pommes de terre.

& deux ouvriers peuvent en faire 120 d’amidon.

Comme il eſt impoſſible de séparer par aucun autre moyen, l’amidon d’une foule de racines charnues farineuſes dans leſquelles l’aliment eſt à côté du poiſon, j’ai engagé M. Moleron, officier ingénieur, d’embarquer ce moulin à bord de la flotte commandée par M. de la Peyrouze, pour l’appliquer aux racines qu’il rencontrera chez les peuples qui habitent les îles de la mer du Sud.

Depuis, pluſieurs patriotes zélés ont dirigé leurs vues vers cet objet. M. Ravelet eſt venu généreuſement m’offrir un moulin de ſon invention, qui a été gravé dans mes Recherches ſur les végétaux nourriſſans, mais on l’a trouvé un peu trop compliqué. M. Gouge, qui a établi une fabrique de cet amidon à Senecourt, près Clermont en Beauvoiſis, emploie des cylindres mus par l’eau, & en fait beaucoup à-la-fois. Ce citoyen a en outre rendu un ſervice aux cultivateurs de ce canton, en couvrant de