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des Pommes de terre.

lève la faculté de ſe conſerver long-temps & de pouvoir ſe reproduire, tandis que l’autre les met hors d’état de ſervir de nourriture en ſubſtance : mais dans le premier cas, le principe alimentaire, qui eſt l’amidon, n’a ſouffert ni en déchet ni en propriété ; dans le ſecond, au contraire une portion s’eſt combiné avec les autres parties pour concourir à la formation du germe.

J’étois trop intéreſſé à prévenir ce qui pouvoit donner du diſcrédit aux pommes de terre, pour négliger les moyens de ramener ces racines à leur premier état, quand elles ont été ſaiſies par le froid. Mes recherches ont été infructueuſes : l’eau de végétation, qui dans l’état naturel tient leurs parties écartées les unes des autres, s’en ſépare, ſe raſſemble en maſſe, & devient l’inſtrument de leur propre deſtruction ; ces parties s’y trouvent comme noyées & diſſoutes, bientôt l’organiſation eſt décompoſée. En ſuppoſant que le principe de la germination n’ait point été altéré par le froid, & que l’époque de la