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Conservation

des beſtiaux, il ſeroit très-embarraſſant de ſe ſervir des différentes pratiques déja expoſées, parce qu’il faudroit les multiplier à l’infini, & que ſouvent l’emplacement s’y refuſeroit. M. Planazu a propoſé de les mettre dans le ventilateur ou tuyau d’air ménagé dans l’intérieur des meules de fourrage, pour achever leur deſſiccation : ce ventilateur, devenu inutile pour le moment où l’on récolte ces racines, eſt rempli juſqu’au comble. M. le marquis de Guerchy m’a aſſuré, d’après l’expérience, qu’elles ſe conſervent très bien par ce moyen, quoiqu’elles contractent néanmoins une saveur herbacée qui ne répugne pas aux animaux. Mais cette pratique paroît inſuffisante encore pour une grande quantité ; car le ventilateur d’une meule ordinaire contiendroit à peine 40 ſeptiers de pommes de terre, qu’il faudroit d’ailleurs monter au haut de la meule, jeter ensuite d’environ 50 pieds de haut, & qu’on ne pourroit retirer que difficilement. Ce ſont ces réflexions que M. Yvart