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des Pommes de terre.

qu’elle étoit il y a un ſiècle, & fait-on ſuccéder à cette culture celle des grains qui rapportent plus que les jachères ordinaires. En Irlande, les meilleures prairies, les champs les plus fertiles doivent leur origine à la culture des pommes de terre ; c’eſt à elle que ſes habitans doivent l’augmentation des terres labourables, loin qu’elle les ait jamais diminuées.

Il eſt bien certain que ſi le champ ſur lequel on cultive les pommes de terre eſt bien cultivé & bien fumé, le froment qu’on y ſème ensuite réuſſira conſtamment ; mais ſi, au contraire, ces tubercules ſont plantés dans un ſol très léger, & qu’on leur faſſe ſuccéder ce grain, on doit peu compter ſur le produit ; tandis que ſi c’eſt du ſeigle qu’on emploie de préférence, il viendra de la plus grande beauté. Si donc les terrains où l’on a récolté des pommes de terre ſont propres au froment, on peut les enſemencer en fumant de nouveau ; quelquefois même ce ſecours eſt inutile.